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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 11:00

 

 

Happy new year...

 

 

 

 

 

 

Des voeux épicés et indiens de la part de mon maître et moi, pour une année remplie de bons moments et de calins! Moi, je veux manger, dormir, et donner et recevoir des calins quand je veux, et je vous souhaite la même vie paisible et sans histoires !

 

Mon maitre est en plein dans les préparatifs du retour, nous rentrons fin janvier en France, de manière définitive... jusqu'au prochain départ ? Je suis contente de ce nouveau changement, il y en aura forcément d'autres dans cette période de transition, moi ca me fait voir du pays, et rentrer dans mon antre parisien, qui est en train d'être refait à neuf avec une configuration totalement différente (vais je retrouver mes odeurs ?), nous fera du bien à tous les deux.

 

2012 était l'année de l'expérience indienne, ou plus précisément chennaite et tamoule, qui ne se termine pas comme elle était planifiée : Nous devions rester ici, avec mon maitre, et je m'étais fait à cette nouvelle vie petit à petit. Même mon maître, après des hauts et des bas, a trouvé ses marques, et a pris ses habitudes, signe d'un certain comfort. Il a fini par réaliser ce rêve d'adolescent, celui de vivre en Inde, chose qui a été à chaque tentative dans le passé annulée et repoussée par les évènements de la vie, bons ou mauvais. La satisfaction d'avoir réalisé une chose tellement voulue est venue remplacer cette frustration.

 

L'année 2012 a été l'année d'un choix qui semblait définitif, mais aussi d'une remise en question fondamentale, avec la remise en question de ce choix lui-même : comme toujours, il est allé jusqu'au bout du processus de cette nécessaire étape, sans aucune concession, et cela n'a pas été sans mal. Un voyage récent à Mumbai, ville extraordinaire et débordante (folle ?) avec son énergie communicative, où mon maitre est à à l'aise et chez lui (il respirait le bonheur en rentrant), a confirmé que l'aventure indienne reprendra un jour son cours, car l'Inde reste son pays au même titre que la France (et du coup, le mien).

 

Je vois désormais mon maître débordant d'énergie, volontaire, déterminé à donner une direction nouvelle à sa vie et cette motivation auto-alimente cette énergie. Le cercle vertueux a repris son cours, et cela me fait du bien de le voir ainsi, car moi je suis toujours aussi énergique : on peut maintenant rejouer en étant dans le même état d'esprit.

 

L'année 2013 s'annonce donc mouvementée, avec un nouveau départ, sûrement pas facile, mais elle s'annonce surtout comme une année d'actions, de rencontres, de découvertes de nouveaux univers, tout cela dans un environnement familial et amical favorable.

 

Il est temps que cela commence... en février, à notre retour.

Chers amis, tout le meilleur pour chacun de vous !

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 13:00

 

 

Toucher les nuages

 

 

 


IMAG0191.jpgKodai Kanal est une station de montagne à environ 9h de route de Chennai, que j’ai parcouru en une journée… encore une belle autoroute 2x2 voies quasiment sur tout le trajet (l’Inde s’est équipée et continue à s’équiper en infrastructure). En arrivant au pied de la montagne, encore une soixantaine de kilomètres. Et c’est là que l’émerveillement commence. Sur une route tracée au milieu d’une épaisse forêt, on croise à l’occasion quelques singes, on monte, on monte, on descend un peu, mais on remonte, et la vallée se découvre d’un coup là en bas, toute en dégradée de vert. La route est vertigineuse, typique de ce genre de route. Klaxon systématique aux virages à 90° ou 180°sans visibilité, en face de nous le vide dans les descentes très pentues. Et puis, à certains endroits, la rouIMAG0207.jpgIMAG0201.jpgte est si étroite, avec une visibilité limitée par le brouillard, difficile de se croiser pour deux bus, qui finissent par passer à une épingle de cheveux prés, une performance ! Un flash-back il y a moins d’un an, sur les routes des cirques à la Réunion… La route aux 100 virages par exemple.


Il fait bon à Kodai Kanal, même froid pendant la nuit… sensations oubliées avec les fortes chaleurs de Chennai. A noter que pendant mon absence de Chennai, des pluies torrentielles se sont abattues sur Chennai, la mousson a tardé à arriver, mais maintenant il y a trop d’eau d’un coup et cela risque de noyer les semis… La mousson fait toujours sa loi en Inde et influence fortement le bonheur ou le malheur des indiens, car tout le monIMAG0235.jpgde est impacté. Bien loin de tout cela, j’étais donc dans les nuages, le brouillard laisse la place de temps en temps au soleil, ce qui permet la visibilité à partir de certains endroits d’où les points de vue sont magnifiques, mais la magie du brouillard elle-même fait partie du charme de l’endroit… Evidemment, l'eau et les cascades nombreuses font partie du spectacle.


Un grand lac (6km pour le contour) est le point touristique principal de la ville, aux abords très bien entretenus et avec ces nénuphars, on y vient pour faire le tour en marchant, en courant, ou à vélo.  On loue des pédalos, ou des « gondoles » avec un rameur pour faire une ballade sur le lac… ou on fait du shopping, ou on mange un bout. Bel endroit vraiment agréable. Ce lac est à l’origine de la station avec un anglais qui est tombé amoureux de l’endroit à la vue du lac. Comme la plupart des stations de montagne en Inde, elle a donc été créée par les anglais, pour devenir leur lieu de villégiature et de retraite lors des fortes chaleurs. De superbes et immenses maisons bordent le lac et ses alentours. Le « Bryant Park » date aussi de cette époque, beaux jardins, arbres centenaires, un pur moment de bonheur.


IMAG0251.jpgUn lieu propre, avec une attention particulière à l’écologie et l’environnement. Pas de sacs plastiques distribués sur place, ni dans aucun magasin ni dans la petite échoppe du coin, uniquement des sacs en papier, avec des poubelles partout. Il reste encore un énorme travail à faire pour que les indiens respectent leur environnement, en commençant par ne pas jeter par terre les bouteilles en plastiques et autres détritus, chose qu’ils font sans aucun complexe, tout simplement parce que les indiens ont toujours fait ainsi, et cela est navrant. Heureusement, il existe néanmoins une filière de recyclage des bouteilles en plastique, avec la rémunération à la pièce de ces bouteilles : des personnes vont donc les récupérer pour les revendre, en fouillant souvent les poubelles aussi. Ce travail collectif est un vrai challenge (il commence par l’école, et certaines ONG travaillent dans ce sens), et la prise de conscience sur ces notions en est à ses balbutiements : ce genre de station de montagne est un excellent laboratoire, mais le chemin sera long. Nous sommes encore loin des poubelles de couleurs différentes !


Quand on se « promène » en Inde, on côtoie les touristes, et ce tourisme est avant tout indien : Les indiens visitent leur pays, en masse… cela commence par les innombrables bus remplis de petits indiens, il y en a toujours quelques uns aux abords des sites touristiques. Voyages de noces, voyage religieux pour aller prier dans un temple particulier, voyage de visite familiale, ou tout simplement voyages entre copains, toutes les raisons sont bonnes pour aller « voir du pays ». Les trains sont bondés (il faut réserver à l’avance), et promettent une expérience unique, c’est le moyen de voyager et le plus « indien » car il s’agit d’un vrai lieu de vie (y compris les gares). L’avion s’est démocratisé pour la classe moyenne, et le bus est une alternative facilitée par l’infrastructure routière en constante amélioration.


IMAG0199.jpgQuelques spécialités locales : du bon fromage à la « cheese factory » (le fromage que l’on trouve à Chennai vient d’ici), du yaourt frais au gout unique, des chocolats fait maison toujours au gout unique, du miel local, des fruits frais (variété de bananes que l’on ne trouve que sur place, idem pour les pommes cannelle – la variété locale ne se trouve pas ailleurs, etc.), des huiles de toute sorte, dont l’huile d’eucalyptus provenant des forêts environnantes, qu’on trouve à tous les coins de rue. Le dimanche, un marché avec les locaux qui viennent faire le plein de provisions… J’adore les marchés (le rituel du dimanche matin au marché d’Aligre à Paris me manque), et ceux de Chennai ne sont pas aussi typiques ou attirants que celui-ci : on voit la fraicheur des produits, la propreté du lieu donne envie, en particulier le poisson (pourtant on est loin de la mer comparé à Chennai…), et on peut vraiment y « respirer » les parfums, et gouter avant d’acheter bien sur. J’ai pris mon cabas, et j’ai fait comme tout le monde, des radis et des carottes fraichement cueillis (ca se voit tout de suite) que j’ai ramené à Chennai avec quelques fruits locaux.

 


Spice vous manque ? Moi aussi, elle m’a manquée pendant ces presque 5 jours de congés ! Mais, que je suis content de la retrouver !!! Sa présence dans ma vie est devenue indispensable, je suis amoureux de mon chat comme on me l’a dit récemment, et je n’ai pas de problème pour dire que c’est vrai. Elle sait comment s’y prendre avec moi, elle !... Je vous promets d’essayer de la convaincre de vous écrire le prochain mot, mais avec son caractère de cochon, pas facile ! Surtout après cette absence, ce sera dur de lui demander quelque chose !

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 18:00

 

 

Des rencontres extrêmes

 

 


J’aganesh-mb-copie-1.jpgi rencontré plusieurs personnes qui ne peuvent s’empêcher de trouver des défauts, et de se plaindre avant même de voir et de mettre en avant les choses positives ou belles. Cela est fatiguant en premier lui pour eux, et cela peut devenir exaspérant pour quelqu’un comme moi car en définitive je me plains peu (je n’ose pas dire jamais), mais je m’énerve certainement (et plus souvent que je ne le voudrais), contre les choses qui me semblent des conneries et qui peuvent changer (cela vient sans doute de la part française en moi, râleur !). Différence sémantique diront certains, un état d’esprit très différent selon moi : je vois les choses positivement par défaut et si les choses ne vont pas comme je le souhaite, je ne peux en vouloir qu’à moi-même, et je me donne ainsi les moyens de changer les choses. Cette philosophie, que j’applique (naturellement) du plus loin que je me souvienne, a été un vrai moteur jusqu’à présent.


Cela m’a permis de manière générale de très bons contacts, et de belles rencontres. Si vous me lisez et me suivez aujourd’hui, c’est sans doute aussi pour cela, cet état d’esprit ressurgit forcément dans mes écrits. A Chennai, c’est facile, car les gens sont vraiment gentils, et je prends des leçons au quotidien : c’est tellement gratifiant de donner ainsi. Parfois, il m’arrive d’être ému devant autant de générosité et de simplicité. Dans ces «émotions », une des choses les plus touchantes est d’observer les indiens se comporter avec leurs enfants : ce sont les rois (et reines), leur trésor le plus inestimable, et j’ai rarement vu un indien être méchant avec un enfant, une tolérance quasi sans limite. Cet amour filial est bien sûr universel, et l’expression en Inde de cet amour est à son maximum.

 

 

Une autre valeur essentielle dans ce pays est l’amitié, elle se donne sans compter, le mot « friendship » évoque immédiatement une forte connivence, et c’est facile, mais pas superficiel cIMG_3136.JPGomme on le penserait : on a envie de se connaitre, on pose beaucoup de questions, on se moque et on rigole beaucoup, et tout cela reste simple et gentil, sans complications. On n’hésite pas à dire au bout d’un court échange « Let’s be friends », et ce n’est pas seulement aussi simple que cela, mais c’est aussi important de se le dire. L’amitié s’exprime par le toucher aussi, on se tient par les mains et les caresses ne sont pas tabous entre hommes pour exprimer son amitié, et ceci sans aucune arrière pensée. Le mot « yaar », utilisé partout en Inde (quelque soit la langue locale), est souvent rajouté dans les discussions : sans avoir le côté familier de « mon pote », ce n’est pas non plus aussi formel que « mon cher », mais additionne la valeur des deux en établissant quelque chose de fort mais simple : le lien est noué, on fait partie de la même famille. Cela n’empêche pas la compétition, qui est aussi forte dans la société indienne, elle est même devenue sans pitié, l’argent et gagner de l’argent n’est d’ailleurs pas tabou, en général on exhibe ses ambitions, sa richesse, et sa réussite, on en est fier. Pourtant, la cohabitation avec la gentillesse et la générosité de l’amitié ne pose bizarrement pas un problème.

 

La générosité est une obligation en Inde. Nous entendons depuis quelques années la dotation de fondations par les riches américains (Bill Gates…), cette tradition est ancestrale en Inde, il existe des milliers de « trust » créés par des personnes riches (y compris les récents milliardaires) qui y laissent une partie de leur richesse terrestre. Cela renforce la réputation d’une famille et de cette manière son pouvoir : à l’inverse, celui qui n’aura pas cette action ne sera jamais vraiment reconnu comme un bienfaiteur (la richesse y est intimement attachée). Souvent, les trusts ont été dotés de fonds suffisants pour ne dépenser que les intérêts générés par le placement de ces fonds, qui représentent déjà des millions de roupies. Un riche milliardaire, suite à la cession de son entreprise a ainsi consacré 25% de sa plus-value à la dotation d’un fonds en son nom (objectif : éducation des enfants, mais avec surveillance des fond fournis aux écoles par le taux de réussite – performance toujours…). Ces trusts sont devenus puissants, et leur trésorerie est évidemment recherchée par les banques… Toujours un côté pile et un côté face !


Nous, les indiens, nous croyons que tout est écrit, le destin nous laisse peu de choix, c’est ainsi. Cela ne veut pas dire immobilisme, loin de là, car l’Inde avance à pas de géant quand on regarde les changements importants avec un peu de recul. Pas à marche forcée comme en Chine, mais à son rythme, ralenti ou accéléré selon les points de vue et les sujets. Car la volonté d’un indien d’améliorer son quotidien est un moteur important de sa vie, mais cela se fera aussi avec un certain fatalisme, il y a des choses qu’il faut subir, qu’on n’a pas d’autres choix que de subir : cela donne une grosse endurance face à l’adversité et pendant les moments difficiles.


Une des manifestations la plus évidente de ce fatalisme est l’importance de l’astrologie dans la vie quotidienne d’un indien. Un collègue au bureau la pratique comme hobbie et donc nous avons régulièrement notre consultation, celle-ci faisant partie intégrante de la vie d’un hindou (religion – indien = nationalité). Cela n’intègre pas seulement l’interprétation de la position des astres, mais aussi la lecture des lignes de la main, ainsi que des feuilles de palmier, et la numérologie. Toutes les décisions importantes seront prises après la consultation d’un astrologue, la compatibilité de deux thèmes astrologiques scellera une union (ou non, cela arrive), un astrologue fournira la pierre précieuse à porter lors d’un examen ou toute une vie, l’heure idéale de certains événements (mariage) sera également définie par lui… Ma famille et ma communauté, musulmanes, avons aussi conservé certaines de ces traditions et croyances (porter certaines pierres sera bénéfique ou au contraire maléfique, le bon moment pour faire certaines choses – « tsogariou »…).

Comme ce collègue me l’a expliqué, il s’agit d’une interaction entre l’astrologue et celui qui le consulte : croire, c’est déjà avoir trouvé la réponse, c’est déjà faire…

 

Enfin, une chose qui peut surprendre est le patriotisme indien, visible, et qui est inculqué dés le plus jeune âge (on commençait la journée à l’école par l’hymne national, je ne sais pas si c’est toujours le cas). A chaque spectacle, y compris dans beaucoup de salles de cinéma, on commence par l’hymne national avec la salle qui se lève comme un seul homme (c’est néanmoins moins le cas dans le sud que dans le nord). Lors de la fête nationale (15 aout), j’ai été convié au lever du drapeau dans la cour de l’immeuble. Les carrières dans l’armée sont enviées, et les soldats sont salués et respectés. Les indiens sont fiers de leur pays, tous ces rituels alimentent ce patriotisme et cette fierté, ancrée fondamentalement dans la culture indienne.

 

 


Réflexions sur une rencontre inédite et dérangeante dans ma vie au contact de ce que j’appelle l’extrémisme « méchant »


J’ai connu les extrêmes et des extrémistes, et ce n’est pas forcément un défaut que d’avoir des convictions fortes, cela est signe d’un engagement de recherche d’une vie meilleure pour soi et pour les autres, aussi d’une certaine révolte contre les injustices. L’important est que le dialogue reste ouvert, même s’il était passionné, avec un minimum d’écoute et d’humilité, pour ne pas fermer les portes (et donc se les fermer). Eh bien, j’ai rencontré un nouveau type de personnage récemment, celui qui sait alors que les autres ne comprennent rien, avec cette arrogance de celui qui se croit supérieur (et qui l’énonce ainsi, j’en suis resté interloqué). Très agréable et plutôt drôle au premier abord, sa personnalité s’est révélée par ses idées lors de nos discussions passionnées mais totalement stériles car sans écoute mutuelle.


Une personne qui construit son monde autour d’une révolte permanente mais surtout une colère forte et méchante, qui s’exprime négativement, brutalement et sans compromis possible lorsqu’il parle politique, avec une violence extrême qui finit par faire peur, et qui croit voir et comprendre ce que peu de gens ont compris (tous des moutons, en se disant supérieur aux autres car « tout le monde ne voit pas et ne peut pas voir ce que lui voit ») : les gouvernants et ces capitalistes nous veulent du mal, une conspiration des riches, qui n’ont aucune considération pour l’homme et cette terre. Paradoxalement, aucune action concrète, uniquement un discours théorisant avec des références permanentes aux soi-disant « grands penseurs », peu de réflexion personnelle sur les choses concrètes telles qu’elles se passent, presque une récitation de textes appris par cœur, pas loin du conditionnement auto alimenté par une façon unique de voir et d’interpréter toute action et événement (pour n’y voir que du mal). Des yeux vides qui ne me regardent pas, mais une bouche qui débite un discours que d’autres ont écrit (« un tel a bien dit que » avec une manipulation systématique des idées et des actions dans une unique direction).


Une de ces rares fois de ma vie je me suis senti l’ennemi de quelqu’un sans raison apparente, juste parce que je défends des idées de paix (et accessoirement parce que je gagne bien ma vie et donc que je fais partie du clan des pas gentils). Sentiment vraiment bizarre, avec une « normalité » bousculée. Je crois que la frontière est faible pour entrainer ce type de personnage vers des actes autrement plus terribles, et cela fait peur de les côtoyer.


Nous nous sommes croisés plusieurs fois ces deux derniers mois par le biais d’amis et notre discussion s’est poursuivie ensuite par écrit. Mes tentatives de lui mettre en lumière l’aberration de sa violence (dont celle directement contre moi mais seulement épistolaire, ouf !) n’ont eu aucun effet, il entendra peut-être mon message un jour… En tout cas, sans être déstabilisante, une expérience qui a vu plusieurs étapes : une première étape plutôt agréable, mais une dégradation progressive mais assez rapide en réalisant ce à quoi j’étais vraiment confronté. Par le passé, ai-je évité volontairement ce genre de personnes jusqu’à maintenant ? Probablement, souhaitons que ces quelques énergumènes pouvant devenir dangereux restent des exceptions.

 

 


J’ai changé ma façon de voir ma vie comme jamais je ne l’ai fait jusqu’à présent, mais j’ai encore la capacité d’émerveillement devant les choses les plus extraordinaires comme les plus ordinaires.

Continuer à être émerveillé, à vouloir apprécier ce que je reçois. Eh bien voilà encore une raison de ne pas avoir eu d’autre choix que d’être heureux et de profiter du moment présent : je suis allé toucher les nuages à nouveau (oui, cela m’est déjà arrivé plusieurs fois) ! Ce sera le sujet du prochain article…

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 05:00

 

Il est passé par là...

 

 

Neelam4.jpgJe viens donc de vivre le passage du cyclone Neelam sur la ville de Chennai et la côte indienne. Après être passé au large du Sri Lanka (ou il y a eu bien plus de dégâts), l’œil du cyclone est passé par Mahabalipuram (50km de Chennai) pour nous atteindre vers 18h hier. Des vents violents de plus de 110km/h étaient attendus, ainsi que des pluies importantes (25mm), avec risque d’inondations.

 

 

 Neelam7.jpgLa ville était en mode alerte depuis 2 jours, et s’est organisée pour y faire face (évacuation des zones proches de la mer dans des centres prévus pour cela, arbres ou branches pouvant présenter un danger découpés, écoles fermées…). Hier, les gens pouvaient quitter le bureau à partir de 15h45 (certaines entreprises étaient fermées), mais mes collègues sont restés calmes et beaucoup sont restés sans une dose d’inquiétude (certains devaient pourtant rentrer en 2 roues) : Chennai a toujours été protégée par sa situation, le Sri Lanka faisant barrière, et ils ont vécu cela avant. Pendant toute la soirée, en plein pics des vents, la circulation en bas de chez moi s’est poursuivie presque normalement, il y a toujours eu du monde dans les rues…

Neelam1.jpgN’empêche, il est bien arrivé ce cyclone, moins fort que prévu, il a en effet perdu sa force en entrant dans les terres. Des vents de 60km par heure tout de même, et très peu de pluie (7mm), la vitesse rapide (25km/h au lieu de 15km/h habituellement) à laquelle il a avancé ne lui a pas permis de se charger de suffisamment d’humidité. Il a ensuite poursuivi sa route vers le nord, mais en perdant encore de sa force.

neelam5.jpgAu total, une centaine d’arbres arrachés, très peu de dégâts, 4 morts et 5 disparus, dont six membres de l’équipage d’un navire qui s’est échoué au large d’une plage de Chennai : certains survivants ont été sauvés par les héros du jour, des pêcheurs, qui ont affrontés la mer déchaînée avec leurs petits bateaux pour aller les sauver. Toute la journée, le niveau de la mer est monté, une partie de la plage étant inondée : les plages à Chennai (Marina Beach ou Elliot’s Beach à Besant Nagar) sont très larges, il faut pourtant marcher longtemps avant d’atteindre la mer, il est difficile de les imaginer inondées.

neelam6.jpgLa force du cyclone était importante prés de la mer, pour perdre en intensité en entrant progressivement dans la ville. Un collègue habitant prés de la mer (Besant Nagar) m’a appelé le soir pour me dire qu’il n’avait jamais vu cette force là à Chennai même, il était barricadé chez lui avec ses parents et sa sœur, l’électricité était coupée, comme chez moi par intermittence, à certains endroits elle n’a été remise en service que ce matin. De mon septième étage, d’où j’ai une vue sur toute la ville, je voyais Chennai subir l’assaut des vents, et cela a vraiment pris de l’ampleur de mon côté qu’après 19h (les rafales étaient déjà fortes avant). La mer étant sur l’arrière de l’immeuble (à environ 1,5km), sur ce côté cela avait commencé plus tôt. Le plus impressionnant est ce bruit du vent, surtout une fois que toutes les portes et fenêtres sont fermées : ca souffle dehors, ca souffle sans répit, on entend quelques autres bruits d’objets qui se fracassent, et on a vraiment l’impression que cela va tout emporter.

Neelam3.jpgPlus de peur que de mal, le lendemain au réveil, tout est normal. Il ne pleut plus, les rues sont presque propres comme s’il ne s’était rien passé : les gens qui nettoient les rues pour enlever toutes les feuilles ont travaillé très vite, dans mon quartier en tout cas, certains étant encore  à l’œuvre : Efficacité remarquable avant et après !

Et voilà qu’une autre journée commence donc au bureau, la vie continue, notre quotidien reprend le dessus…

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 12:30

 

 

Une place spéciale 

 

 

 

 

 

Les mœurs indiennes se libèrent avec l’influence de l’occident et notre monde interconnecté, mais toujours avec cette lenteur propre aux  évolutions fondamentales des esprits. Les baisers qui étaient interdits par la censure dans les films indiens sont devenues monnaie courante, l’érotisme subtilement distillé dans le passé est affiché avec de moins en moins de tabou maintenant. Mais dans la vie quotidienne, se faire un baiser dans la rue ou dans un lieu public reste une provocation, et je ne crois pas l’avoir jamais vu. Se tenir la main pour un couple est la limite acceptable : pas partout non plus et pas courant, timidité souvent attendrissante et, l’interdit et le tabou accroissent probablement le désir, le toucher prend une autre dimension avec les frôlements volés, et les autres sens en alerte…

 

sari1.jpgLes décolletés plongeants, les jupes qui découvrent les jambes, ou les hauts talons qui donnent une certaine démarche, peuvent se croiser dans les grands hôtels internationaux et restent des exceptions. Le sari, le shalwar-khameez, et la sandale ou tongues, sont les vêtements du quotidien des femmes indiennes. A la mer ou dans une piscine, seule quelques femmes européennes oseront le maillot de bain et provoqueront forcément les regards (sauf dans quelques grands resorts/hotels 5 étoiles), les autres se baigneront toutes habillées. Paradoxalement, le sari dessine parfaitement le corps et en laisse une partie découverte, et est sans doute un des habits féminins les plus sexys, les designers ayant récemment proposés des versions qui vont encore plus loin… les influences se mêlent aussi dans le vêtement avec des changements dans la continuité.


La femme a une place spéciale dans la société indienne, avec des aspects contradictoires. Dans une société machiste (comme les sociétés occidentales) et fortement traditionnelle notamment par l’influence de la religion (quelle qu’elle soit), les femmes sont destinées à rester à la maison s’occuper du foyer. En parallèle, le nombre de femmes qui travaillent et qui sont indépendantes a toujours été important dans la société indienne, et n’arrête pas de croitre. L’Inde a été un des premiers pays à autoriser le vote des femmes, et a été dirigé par une femme pendant longtemps et le reste indirectement aujourd’hui, par Sonia Gandhi, dirigeante dans l’ombre du Parti du Congrès au pouvoir. L’état du Tamil Nadu (capitale Chennai) est aussi dirigée par une femme puissante et à la poigne de fer, Jayalalithaa, ex-star du cinéma local « tollywood », dont on voit les posters partout dans la ville, impossible d’y échapper.


Cette dualité est une vraie question pour les femmes. Celles que je côtoie ici, en particulier au bureau, doivent souvent choisir entre une carrière professionnelle exigeante compte tenu d’une compétition rude (les indiens travaillent dur et beaucoup) et leur famille et surtout leurs enfants, qui restent leur priorité absolue. Cela implique automatiquement les hommes dans les postes de direction, et juste dans leur ombre des femmes qui ont fait le plus souvent un autre choix. Finalement, je ne crois pas que cette question ait trouvé une réponse dans les sociétés occidentales : même si l’organisation de ces sociétés peuvent sembler favoriser le travail des femmes, la question de fond que les femmes se posent elle-même reste la même, l’amour maternel pose des priorités que toutes les femmes partagent dans ce monde. Cette députée italienne, qui vient régulièrement au Parlement Européen avec sa fille depuis sa naissance « pour passer le plus de temps avec elle » en est un bon exemple.


La fille est un fardeau, les familles indiennes ont toujours favorisé les garçons. On pourrait croire que cela a tendance à changer, notamment en constatant cet amour filial au quotidien, y compris pour les filles (une fois qu’elles sont là), mais dans certaines régions en Inde les chiffres prouvent exactement le contraire : l’Inde a ainsi de nombreux états ou il y a plus d’hommes que de femmes, ce qui est inverse au reste du monde, et de plus ces proportions anormales ne s’améliorent pas. Les journaux relatent souvent des cas de meurtres barbares de bébé filles, et pour faire évoluer cela, les peines de prison sont souvent exemplaires… mais dans les rares cas publics (souvent le père et sa famille sont dénoncés par la mère, qui crie justice – pour ne pas dire vengeance). Ils semblent que certains médecins se rendent complices avec les avortements d’enfants au sexe non souhaité, ce qui a été dénoncé également récemment (avec les controverses associées, l’Inde étant une démocratie qui fonctionne plutôt bien que mal… néanmoins phénomène révélateur). Les campagnes pour faire évoluer ces comportements sont nombreuses, fortes, avec la mobilisation de stars du cinéma… et cela évolue, mais au rythme lent de l’Inde (lent sur ces choses en tout cas).


En parallèle, la mère reste une figure vénérée. Dans l’ombre, elles exercent un pouvoir dans le cercle familial qui va bien au-delà de l’apparence, que ce soit sur leur mari ou leurs enfants. Je regardais récemment une émission de télé-crochet (les indiens adorent chanter), et le thème d’une soirée était les chansons sur « Ma »… Comme tous les spectateurs, on ne peut s’empêcher d’être ému à l’évocation en chanson de leur maman par les chanteurs, et les indiens savent y faire pour vous émouvoir, cela n’est pas étranger à l’authenticité de leurs déclarations d’amour à leur mamans. Bien sur j’ai pensé aussi à ma maman… Elle est omniprésente dans ma vie, comme je sais que je le suis dans la sienne, je suis un indien comme les autres !

 

Les femmes indiennes = beauté, douceur et force : voici le lien d'un article très complet pour ceux qui veulent en savoir plus : http://www.couleur-indienne.net/La-femme-en-Inde_a61.html

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 07:00

 

 

Pondichéry : India Song

 

 

 

  Pondichery

 

 

Pondicherry 38bPondichéry se trouve à 150kms environ de Chennai, une « autoroute » avec péage permettant de la rejoindre en moins de 3 heures, l’East Coast Road (ECR). Une belle route agréable qui borde la mer, mais aussi dangereuse avec les envies de vitesse qu’elle provoque, en particulier aux taxis, aux 2-roues, et aux bus qui conduisent comme des fous, ces derniers ayant la priorité absolue ! Pas un voyage jusqu’à présent sans que je croise au moins un accident, souvent spectaculaire. Tout de suite derrière, par réflexe, on lève le pied de l’accélérateur pendant quelques kilomètres, le temps qu’une autre image remplace l’atroce. C’est un des défauts et qualités de l’être humain, il sait oublier les mauvaises choses, et tirer des leçons des choses reste un concept relatif : Les échecs, les malheurs, les expériences et les rencontres malheureuses nous font avancer sur notre chemin certes, mais pour notre bien, nous finissons par les oublier, leur souvenir omniprésent n’est pas compatible avec notre recherche du bonheur et du plaisir.

 

Cela n’empêche pas d’en faire une destination de week-end de choix pour échapper à la vie trépidante et trouver un peu de calme en dehors d’une mégalopole comme Chennai. Je commence néanmoins à apprécier Chennai en tant que tel, un peu comme à mon arrivée ici, et mon besoin de me « ressourcer » est moins pressant.

 

TT Mahabalipuram 04L’autre destination « classique » des jeunes Chennaites expatriés et des « routards », est Mahabalipuram, souvent évoqué dans ce blog, mais mon sentiment sur cet endroit reste partagé, et j’y vais de moins en moins. Il s’agit typiquement d’un village pour touristes « routards » ou plus riches dans les « resorts » en bord de mer (plutôt en dehors de la ville). Certes, la gentillesse et le sourire s’y pratiquent autant qu’à Chennai (c’est une vraie signature du Tamil Nadu), c’est un site archéologique remarquable avec les vestiges de temples anciens, des sculptures de toute beauté (jusqu'à la plage, certaines n’étant visible qu’à certaines périodes de l’année, enfouies sous le sable ou sous l’eau, selon les marées). De vraies artistes sculpteurs de la roche s’y exercent et vendent leurs œuvres à des prix défiant toute concurrence : on peut même y passer sa propre commande selon la forme désirée. En plus on y trouve de la viande de bœuf et des plats européens dans les restaurants, de la bière, des bars le soir (sans véritables restrictions horaires comme à Chennai), certaines autres substances pas toujours licites… On peut s’y baigner, et se détendre donc avec de belles siestes.

Mais au total, cette impression de ville de débauche à destination de personnes qui ont de l’argent ne m’y fait pas sentir à l’aise. Ayant du mal à « glander » au bout d’un certain temps, et n’étant pas du genre a m’éclater la nuit en buvant de l’alcool à gogo, je ne m’y sens pas mieux que dans le confort de mon « chez moi » à Chennai.

 

Qui n’a pas entendu parler de Pondichéry, dénommée depuis une dizaine d’années Puducherry en Inde (la plupart des noms de ville ou de régions ont été indianisés par un gouvernement proche de l’hindouisme radical… Madras est ainsi devenu Chennai), un des seuls lieux en Inde dans lequel l’influence française persiste encore aujourd’hui ? La France n’a jamais réussi à « percer » en Inde, à l’exception de quelques petits comptoirs (Pondichéry, Chandernagor), qui sont devenus des endroits précieux par l’ambiance unique et différente qui y règne, comme aussi pour les comptoirs portugais en Inde (Goa ou Diu). Ce sont des endroits où le passé a laissé une marque indélébile, sans doute aussi parce que cet héritage est cultivé par les locaux, mais aussi par les nombreux français installés ici depuis plusieurs générations ou depuis très récemment. La différence est précieusement entretenue, on retrouve des noms de rue comme « rue Romain Rolland », « rue Suffren », « rue de Bussy » à côté des statues de Gandhi ou de Nehru.  L’ambiance qui règne dans la ville blanche (centre historique) est marquée par un parfum de nostalgie, ce mot «  nostalgie » est celui qui caractérise le mieux Pondichéry.

 

A chacun de mes voyages à Pondi, la musique dans la voiture est toujours la même quelques kilomètres avant l’arrivée : « J’ai la mémoire qui flanche, je ne sais plus très bien… ». Jeanne Moreau m’accompagne avec sa voix si pleine de cette même nostalgie, des chansons qui préparent à cette ville, en s’inscrivant exactement dans une atmosphère particulière de noir et blanc, d’un langage très particulier empreint d’une certaine grâce et élégance mais en même temps de légèreté et d’une vie facile, on imagine des costumes en lin et des femmes qui portent les chapeaux… Et ces airs qui se sont bonifiés avec le temps comme du bon vin, que l’on reconnait à la première note, des paroles qui sont exactement dans l’esprit de cette ville si française et si indienne : voilà le secret de Pondi et pourquoi je l’apprécie tant, moi avec mon  cœur qui balance des deux côtés !


Pondicherry 12aOn a tout de suite ce sentiment d’être projeté dans un autre temps, des villas coloniales d’un charme incroyable, cela rappelle un peu Madagascar. On peut déjà les admirer en se promenant dans les rues, mais nous avons eu la chance avec mes parents d’avoir passé quelques jours dans une de ces villas. Des jardins somptueux, une suite avec un immense salon, un ameublement et une décoration melange d’antiquités et de modernité, ces endroits qui respirent leur histoire à travers les murs mêmes, sans même que nous en connaissions les détails.

Beaucoup de ces villas en voie de dépérissement il y a quelques années, ont vu leur charme renaitre, grâce à une revalorisation foPondicherry 22rte du foncier (le million d’euro n’est pas rare dans les transactions dans le centre historique), avec des guest houses rappelant le luxe des riyads de Marrakech, ou bien des superbes restaurants. Manger dans des cadres pareils sublime la nourriture, par exemple « La maison Rose » n’est pas seulement une belle bâtisse, et un endroit magique, mais offre un menu qui donne envie d’essayer beaucoup de choses : on partage autre chose dans ces endroits, des moments qui restent gravés dans nos mémoires.

 

Pondicherry 01

 

Le bord de mer (rochers, pas de plage dans la ville même) est bordé d’un boulevard sur tout le long, qui le soir est fermé à la circulation (vélos et piétons seuls autorisés de 18h à 6h). On vient alors flâner, en famille pour déguster toutes ces délicieuses gourmandises en vente par les marchands ambulants, en amoureux se faire des câlins sous la bienveillance d’un ciel étoilé et/ou d’une belle lune et son reflet dans l’eau, ou seul pour observer tous ces gens ou méditer dans son coin ! On peut aussi déguster un thé ou un jus au seul café bordant ce boulevard, avec vue directe sur la mer, le seul bâtiment subsistant de l’ancien port dont on voit les quelques vestiges de fondations en bois surgir de la mer quelques mètres plus loin. Endroit idéal pour petit-déjeuner !

 

 

 

P1000595

Privilège rare, j’ai pu parcourir la « baie » devant Pondichéry en bateau de pêche grâce à un ami, ce qui permet de voir Pondichéry d’un point de vue unique (ceux qui l’ont voulu ont pu même se baigner en pleine mer avec Pondichéry à nos pieds…). Avec un autre privilège, une chance lors de ce périple en bateau, un banc de dauphins que nous avons vu évoluer à quelques mètres de nous. Bien sûr, là encore des moments rares.

 

Pondichéry en même temps offre aussi des rues commerçantes débordantes d’activité, un marché le dimanche où toutes les babioles se vendent. Le tourisme, même si il est très présent, se fond dans ce quotidien.

Autre chose originale : les policiers ont un costume très élégant, tout en blanc... et un képi rouge. Une prestance inégalée pour faire faire respecter le code de la route et réguler ce flux aussi important qu'à Chennai de toutes sortes de véhicules sur les grandes artères !

 

Une autre des caractéristiques de Pondichéry est la proximité d’Auroville. Un concept unique de ville autonome, qui se suffit à elle-même, où toutes les nationalités et religions se retrouvent pour méditer. Créé par Sri Aurobindo, et à sa mort poursuivi par sa femme (française), morte également depuis, qui en est une figure phare et qui a véritablement œuvré pour son développement.

Elle est appelée « La Mère » et sa photo se voit partout, pas seulement à Pondichéry. Je ne connais pas tous les détails, et je ne chercherai pas ici à en expliquer tous les détails, il y a ce qu’il faut ailleurs pour en savoir plus (je vous conseille de vous renseigner, le concept a son intérêt malgré la difficulté de mise en œuvre).

 

T Auroville 03

 

Auroville se visite, avec le Matra Mandir qui peut être vu de l’extérieur avec les jardins encore en cours de conception, le concept étant loin d’être opérationnel, tout étant encore en phase de construction depuis plusieurs années… Dans la ville même de Pondichéry, un ashram et de nombreuses guest-houses réservées aux pèlerins qui viennent prier/méditer. Auroville produit par ailleurs plein de choses, des vêtements, du papier, des bijoux, des meubles, une des choses les plus connues étant l’encens, célèbre pour sa qualité, vendu dans le monde entier… Tout cela fait que Pondichéry dégage également cette atmosphère de spiritualité, avec plein de pèlerins venus se chercher ou chercher Dieu.

 

 

Enfin, et pas une desmoindres sources de revenus pour le « gouvernement local » (rappelons que l’Inde est un pays fédéral, organisé comme les Etats-Unis d’Amérique), est l’alcool. Non seulement, il est moins cher grâce aux moindres taxes, mais surtout on trouve une variété d’alcool que l’on ne trouve pas à Chennai ou dans le reste du Tamil Nadu, y compris les bonnes bouteilles internationales, mais aussi du vin, indien comme français ou australien, ce qui pour un chennaite est un luxe ! Evidemment cela attire plein de gens de l’état voisin, même si les policiers surveillent régulièrement les « cargaisons » dans les bus ou les taxis aux « frontières » (heureusement, ils arrêtent moins les voitures individuelles comme la mienne, la prise étant sans doute moins rentable) : on m’a même dit qu’il existait des « deals », les policiers les revendant à nouveau aux magasins d’alcool qui les remettent dans les rayons !

L’essence est moins cher également, plein systématique avant le retour à Chennai bien sûr. Et puis, ravitaillement en camembert français (qu’on trouve à Pondichéry et pas à Chennai), et en baguettes (j’ai découvert une boulangerie qui en fait d’excellentes).

 

Dédicaces spéciales pour cet article :

-    Mes parents, ma sœur, son mari et leur fils, avec qui j’ai partagé de beaux moments à Pondichéry et Mahabalipuram

-       Une de mes cousines et son mari qui ont prévu un voyage à Pondichéry en décembre, j’espère que cet article leur donne envie, et aussi quelques clés de visite

 

Et enfin, pour rappel, fortement conseillé (j’étais déjà un fan avant Pondichéry, pas forcément de l’actrice ni du personnage, mais de ses chansons et de sa voix) : album de Jeanne Moreau.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 11:00

 

 

 

Suivre le blog 

 

 

 

 

Je vais essayer de reprendre une publication régulière sur ce blog, je n'enverrai un email d'invitation à venir me retrouver qu'après de longs silences s'il y en a encore... Je ne cherche en effet pas la diffusion la plus large, bien au contraire, ce blog est strictement réservé à mes amis et à mes proches, et à ceux que cela intéresse vraiment.

A vous donc de venir voir spontanément si cela vous intéresse (un moyen : rajouter le blog dans vos favoris), et merci encore pour vos sympathiques commentaires !

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 16:00

 

Le tonnerre gronde

 

     

 

Il est environ minuit, nous sommes tous les deux éveillés, mon maître et moi, totalement ébahis devant ce bruit, ces lumières, cette puissance incontrôlable… C’est la première nuit de pluie, et il y en aura encore plein d’autres, et on s’y habituera. Mon maître impressionné me dit, c’est beau, il admire tout cela du balcon, avec toute cette eau qui déferle dans la ville. Les éléments se déchaînent, une démonstration grandeur nature de leur force, contre laquelle il est impossible de résister. On imagine ce que cela peut donner avec les cyclones et autres tempêtes.

 

Il me raconte comment le dimanche précédant cette nuit, sur le chemin du retour de Mahabalipuram en voiture, il avait eu un avant-goût de cette pluie. Certes, la terre dégageait cette odeur caractéristique « d’avant la pluie »: Quelle singulière odeur que celle-ci, celle que la terre dégage juste avant les premières pluies comme si elle se joignait aux hommes pour réclamer cette eau salvatrice, cette odeur qui nous attache et qui nous rend nostalgique de cette terre et de ces moments là lorsqu’on en est loin. Certes, le ciel était chargé de nuages s’épaississant au cours de la journée, ce qui a permis de passer une journée agréable sans ce soleil qui tape. Certes, la mer était agitée, et il a évité la baignade ce dimanche-là (en réalité, il y serait bien allé quand même, mais le temps est passé trop vite). Mais rien, rien, ne laissait présager autant d’eau !

Quelques petites gouttes pour la sensation, et puis d’un coup, avec une force étonnante, des torrents d’eau se sont mis à taper sur le pare-brise, les pauvres essuie-glaces n’étant plus d’une grande utilité. La visibilité devenant très faible, beaucoup de véhicules se sont rangés sur le coté, au moins le temps de s’habituer à cette nouvelle donne, et de repartir tout doucement pour les voitures. Pour les nombreuses motos, la route est devenue quasi-impraticable, et les piétons se sont attroupés sous les abris comme les entrées de magasin, en attendant patiemment que cela se calme un peu. La chaussée s’est remplie d’eau, à certains endroits il est devenu difficile d’avancer avec autant d’eau sur le coté de la route : des petites rivières se forment, qu’il faut franchir non sans une petite appréhension. Avec une route aussi sèche quelques minutes auparavant, il est logique que cette quantité soudaine et inimaginable d’eau soit difficile à absorber. Sans parler des systèmes d’évacuation et d’assainissement bouchés, courants ou systématiques dans certains quartiers de Chennai (ou d’autres villes indiennes d’ailleurs).

C’est beau… Mais il est fou ou quoi ? Moi j’ai envie de me cacher, ces éclairs et la foudre avec le bruit impressionnant du tonnerre, mais aussi de cette eau qui tape fort partout, cette sensation qu’il est impossible que cela s’arrête, ont de quoi donner la frousse. J’ai envie de dire que c’est la fin du monde, oui ! On finira par aller se coucher, plutôt bien dormir avec toutes ces images dans la tête, le bruit nous berçant (paradoxe de ces bruits de la nature très forts, mais qui ne gênent pas pour dormir)… et on se réveillera avec ce soleil lumineux, comme si rien ne s’était passé. Et pourtant, nous nous sentons plus légers avec cet air un peu plus frais, comme si ces eaux nous avaient débarrassées de certaines de nos appréhensions de la vie. Du même balcon, mon maitre sirotant son café matinal, avec l’arabica torréfié et son parfum qui réveille les sens (toujours les odeurs…), et moi profitant de ses caresses, la ville elle-même semble lavée, plus calme, reposée. Mais cette sensation sera de courte durée, le quotidien reprenant vite le dessus… jusqu’au déferlement suivant.

 

La mousson un peu partout en Inde, c’est souvent cela, de grosses pluies très fortes, mais pas trop longues (sauf dans certaines régions, ou il peut pleuvoir plusieurs jours non-stop). L’arrivée de la pluie est vécue comme une libération pour les agriculteurs, sa précocité et son importance étant déterminante pour les récoltes, et en ville, la fraîcheur de la pluie est attendue de pied ferme, la chaleur juste avant atteignant des pics insupportables. Cela déclenche aussi des bouchons incroyables, de la gadoue, des difficultés quotidiennes, mais l’eau reste synonyme de joie et de l’entrée dans une nouvelle saison, forcément prometteuse.

Le cinéma indien célèbre souvent les pluies et la mousson (en revanche, je ne connais pas une seule chanson saluant la saison sèche !), tous les indiens, souvent bons chanteurs, fredonnent les chansons innombrables sur la pluie – pour s’en rendre compte, il suffit de taper sur google saawan (pluie en hindi), et l’eau est souvent utilisé dans les scènes d’amour. Quoi de plus sensuel que un corps qui se dessine sous la pluie avec les vêtements qui collent à la peau, en mettant en valeur les formes ? Même dans les films récents, dans lesquels le tabou du sexe tend à disparaître, les chorégraphes indiens (de vrais talents issus de la tradition des chansons et danses bollywwod, et que le monde entier copie) continuent à abuser de cette puissante technique suggestive. Parce que ces sensations-là parlent aux indiens : avez-vous déjà été mouillé par une pluie d’été, ces douches en plein air lorsqu’il fait chaud ? Cette sensation là, on peut la vivre ici pendant la mousson, car il continue à faire dans les 30 degrés… Et on en profite en pleine conscience de ce privilège : un des amis de mon maitre lui disait que après sa journée de travail, en rentrant sur sa moto, il ne mettait pas son blouson de pluie de manière à apprécier ses gouttes de pluie qui s’écoulaient et rafraîchissaient son corps, douche naturelle unique !

AA Chennai ville 80

Moi, je déteste être mouillée, avec le froid de l’eau, mon poil qui colle, je dois passer des heures ensuite à le rendre brillant avec ma langue, je ne sais pas pourquoi les indiens aiment la pluie, mais c’est sûr, ils aiment ca !

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 16:30

 

 

De retour, miam miam...

 

 

 


C’est moi Spice, je suis de retour pour vous narrer mes dernières aventures et impressions. Cela fait un bout de temps, mais vous avez compris que notre humeur n’était pas au beau fixe… Enfin, celle de mon maitre plutôt que la mienne, parce que moi c’est plutôt la pleine forme. Ce qui était particulièrement stressant pour moi, c’étaient les sorties successives pour les prises de sang pour le test de sérologie antirabique, mais bon, c’est du passé, nous sommes tranquilles maintenant que cela a été finalement couronné de succès. Savez vous que mon taux d’anticorps contre la rage est à un niveau très élevé, je ne risque pas d’être enragée en tout cas !!!

 


P1000783.JPGDepuis que mon maitre a arrêté le contrat de la cuisinière, il s’est remis à faire de la cuisine et a même repris les invitations à diner pour partager les bons plats qu’il prépare… une vieille tradition française de l’appartement parisien qui refait surface à Chennai ! Le passage de sa maman et sa délicieuse cuisine ont définitivement démontré à quel point la cuisine qui lui était préparée n’était pas à son goût, et depuis, il passe pas mal de temps dans la cuisine… Pour exemple, une grosse partie de la journée de samedi dernier a été passée dans la cuisine avec la préparation de pas moins de 5 plats différents… et le soir il devait aller au restaurant avec des amis, donc il n’y a même pas eu un vrai repas après toutes ces préparations, mais il en profitera pendant toute la semaine… et le congélateur est là !


Les courses, qui l’amènent à découvrir ou redécouvrir des fruits et des légumes que l’on ne trouve que dansP1000775.JPG ces contrées tropicales, créent des tentations irrésistibles, l’aide du « world wide web » facilitant fortement leur mode d’emploi et la source des recettes les plus succulentes. Ensuite, le processus lui-même de préparer le repas, couper, trancher, palper, faire des mélanges improbables d’épices et d’herbes, sentir ces odeurs, etc. Quel plaisir de le voir dans cette immense cuisine prendre du plaisir… j’ai mon petit coin où je m’installe pour le regarder faire (il me demande souvent mon avis aussi), et d’où je surveille aussi les pigeons. Et puis, ce parfum dans l’appartement, parfum unique que celui d’un endroit où les plats ont mijoté, qui ouvre immédiatement l’appétit. Les gourmands savent de quoi je parle.


P1000781Il se remet à savourer et à manger avec appétit, pour ne pas dire qu’il mange comme quatre, quelle différence avec ces moments ou il se nourrissait tout juste ! Bon, je sais, son petit bide (qu’il avait perdu), et les joues gonflées reviennent vite. En Inde, un gros ventre est le signe de la richesse et d’une bonne santé, et je me demande s’il ne veut pas appliquer cela à la lettre ! Mais quel plaisir de le voir ainsi, humer, gouter, apprécier… C’est un signe manifeste de son rétablissement moral, ou inversement est-ce cette nourriture en abondance et le plaisir de la préparer qui l’ont ramené vers plus de sérénité ? Peu importe au final : Quand l'appétit va, tout va !

 


Moi, je garde ma ligne, j’y tiens absolument… on me dit souvent que je suis jolie et fine, toute noire avec mon petit collier rouge, j’ai un beau poil que mon maitre brosse chaque matin, et s’il oublie, je sais le lui rappeler avec mes miaulements ! C’est mon nouveau plaisir, ce massage quotidien, et cela enlève tous les poils en trop, ce qui facilite ma toilette (cela ne m’empêche pas d y passer une grosse partie de mon temps, avec mon autre activité préférée, devinez quoi…. Dormir !). Manger aussi bien sur, mais je fais assez d’exercice avec tous mes petits jouets pour ne pas grossir.


Il n’est pas souvent là pendant la semaine (il travaille bien sur), mais aussi le week-end, ou il disparait… A Mahäbalipuram, mais de plus en plus souvent à Pondichéry, à environ 3 heures de route. Le 14 juillet, il était à Pondichéry, qui continue à fêter la fête nationale française, avec un magnifique feu d’artifice tiré du bord de mer, en face de l’ambassade de France, et ensuite une soirée au lycée français, avec orchestre et piste de danse. Et puis surtout, à Pondi, il a trouve une boulangerie avec de vraies bonnes baguettes (ce gout là aussi est unique), des bons croissants, et on trouve aussi du camembert français. Certes du camembert « Président » a 8euros le paquet, c’est un peu cher et ce n’est pas le meilleur, mais ce n’est certainement pas lui qui fera la fine bouche, et est ce que cela a un vrai prix quand on est « en manque » ? Eh oui, toujours la nourriture, manger « bon », le meilleur remède contre la déprime, je vous le dis ! Miam, miam, moi je me lèche les babines au sens propre de l’expression, mais mon maitre ne s’en prive pas non plus !

 

Quelques légumes locaux: palmistes, mangues vertes ou petits citrons (pour pickles et rougail), papaye verte, fleurs de bananiers, feuilles de mehti (cumin en francais ? pas sûr), feuilles de « bhaji » (épinards indiens), bhindis bien sûr, les petites aubergines…

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 14:00

 

 

 

On s'fait une toile ?

  

 

 

 

Un des grands plaisirs en Inde est d’aller au cinéma... j’y suis allé au moins une fois par semaine au début, un peu moins maintenant, souvent en début d après midi pour jouir de la fraicheur d’une salle air-conditionnée, plutôt que de rôtir dehors dans les 35 à 45 degrés.

 

Tout d’abord, les salles sont belles, les fauteuils énormes et confortables, avec des places numérotées, choisies à la réservation. Il faut s y prendre à l’avance pour les bons films, les salles sont très vite pleines, surtout le week-end, et en particulier pour les films en hindi diffusées de façon plus restreinte en pays tamoul.

 

Aller au cinéma est resté une sortie en famille (ambiance dans les salles) ou en amoureux (le noir de la salle présente certains avantages, l’intimité est difficile dans le monde extérieur et même à la maison). A Mumbai, il y a même des salles dont les sièges s’apparentent aux business class des avions, permettant une position plus que confortable, idéale pour les câlins… en toute chasteté bien sur !

Dommage néanmoins qu’avec ces superbes salles super sophistiquées et confortables, et donc aux places chères pour le portefeuille d’un indien moyen, les vieilles salles au charme décrépi et des décorations originales disparaissent... un peu comme les théâtres en France. Ces énormes salles d’antan (elles sont beaucoup plus petites maintenant) favorisaient une mixité des classes sociales... Il y avait plusieurs classes à des prix différents et accessibles, et la fête prenait sa vraie dimension dans ces salles, avec tout le monde qui chantait, dansait, huait, pleurait etc. Cela existe toujours mais plus dans les mêmes proportions, et je reste nostalgique de ces moments là, vécus vingt ans en arrière. Même si aller au cinéma en inde reste une expérience différente que celle d'aller au cinéma en France.

 

Ensuite, les films eux-mêmes : l’industrie cinématographique indienne est puissante, elle sort des centaines de films par an, bollywood, kollywood, tollywood etc. Je n’ai pas encore essayé les films en tamoul et telugu, mais uniquement en hindi, et bien sur les films occidentaux, en général ce sont les grosses productions américaines qui sortent ici.

   

Raaz_3d_movie_poster.jpgLe cinéma bollywood ces derniers mois s’est mis au gout du jour avec des comédies burlesques, dans lesquelles le ridicule est poussé à l’extrême, avec un seul objectif, faire rire. Cela a donné des navets lamentables, qui sont alors très vite retirés de l’affiche, mais aussi quelques réussites commerciales vraiment drôles (Bol Batchan, Rowdy Rathore pour les derniers). A côté de ces films, quelques thrillers originaux (Kahani notamment), ou des films d'horreur et d'épouvante remarquablement bien faits (la série des Raaz, dont Raaz 3) qui démontrent le savoir-faire des cinéastes indiens. Et puis des scénarios originaux et qui interpellent la société indienne comme Vicky donnor, histoire d'un donneur de sperme, récemment Oh my god, avec l’histoire d’un athéiste qui va faire un procès contre dieu, oui, rien que cela, ou sorti la semaine dernière English Vinglish sur la famille mais aussi l’importance de l’anglais dans la société indienne.

Tous ces films sont des grands succès qui augurent d'un renouvellement important du genre bollywood, on peut regretter ces films fleuves qui nous faisaient passer par toute la palette des émotions, je n’en ai pas vu un seul depuis que je suis ici. Mais les modes passent… Aurais-je  la chance de voir un authentique bollywood block-buster pendant mon séjour, comme il y en a eu il y a une dizaine d’années (Devdas, Khabi Khushi Kabhi Gam) ?

 

Pendant la projection, on mange, on commente, on rit et on pleure, on chante, on se moque, on n’hésite pas à répondre au téléphone, bref la vie ne s’arrête pas au grand dam des européens dans la salle, qui veulent voir un film dans le silence absolu d’une salle de cinéma (petit clin d’œil à mes amis français).

Toute sorte de nourriture est vendue sur place, cela fait partie obligatoirement du rituel de la sortie ciné, le popcorn et les pizzas locales sont venus compléter la carte des samossas et autres bel puris, et on peut venir vous servir directement à votre place pour les plats un peu lourds. Avec l’entracte rituelle, même pour les films occidentaux qui sont coupés au milieu, car il ne faut pas oublier la pause pipi, mais surtout le ravitaillement pour la suite du film !

 

Le septième art est un art populaire et familial en Inde… La modernité rattrape l’Inde avec la 3D (y compris dans les productions locales) et des salles super sophistiquées, mais il faudra encore du temps pour ébranler sérieusement certaines valeurs, dont celle de la famille et de l’amitié. On n’imagine pas aller au cinéma seul dans ce pays, cela est bizarre et presque anormal : les gens sont surpris quand je leur dis que je suis allé au cinéma seul, comment puis je apprécier en étant seul ?… c’est un authentique moment de partage avec ses proches ou ses amis, avant, pendant et après.

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